Dans cette carte, on montre le nombre de personne-jours irrespirables, une grandeur forgée en multipliant la population et le nombre de jours de pollution auxquels elle est soumise. Ainsi, la comparaison entre les aires urbaines sur le plan de l'impact sanitaire de la pollution est facilitée. La précédente carte le faisait de façon implicite est pas très claire. Là, le diagramme est univoque, porteur d'une seule information. Sa surface devrait être proportionnelle au surcroît de mortalité, en valeur absolue.
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On remarque sans surprise que ce que les personnes-jours pollués sont sur les grandes concentrations de population, Paris, Lille, Lyon, Marseille. En fait, ce sont deux aspects de la même chose et il ne faut pas fonder une analyse dessus. Si on veut faire ressortir des causes de la pollution, il faut croiser des variables indépendantes, comme la population ou la superficie avec le nombre de jours pollués.
Le nuage de points obtenu à partir de ces variables ne montre aucune relation entre elles. La densité, en revanche semble avoir un effet, même s'il est assez faible.
Ensuite, on ne peut pas faire l'économie d'un raisonnement sur l’origine des données. La surveillance de l'air concerne uniquement des zones urbaines, peuplées et denses par définition, qui sont susceptibles d'être polluées à l'occasion. On n'a pas Rodez, ni Lannion, ni Bastia. Les campagnes sont absentes. Tout le matériel dont on dispose est peu ou prou homogène. Il est plus difficile dans ces conditions de montrer des causes sous-jacentes.
La carte laisse voir malgré tout la corrélation entre une forte densité de population et un risque collectif lié à la mauvaise qualité de l'air. Elle souligne incidemment les très grandes disparités de répartition de population et le fait qu'une grand partie du territoire n'est pas couverte par le radar.
Nombre de jours pollués: Il s'échelonne entre 31 et 194, avec une médiane à 83,95 et une moyenne à 92,98.